Avec près de 73,63 millions d’euros de plus-values depuis cinq ans, le FC Metz est sur le podium des clubs français les plus vertueux, derrière Lille et le Stade Rennais, selon le site Transfertmarkt.
Bernard Serin a longtemps joué les bons samaritains, n’hésitant pas à renflouer les caisses du FC Metz sur ses deniers personnels. La donne n’est plus exactement la même depuis plusieurs saisons et le président fait très attention à toutes les dépenses du club, privilégiant, parfois au grand désarroi des supporters, les infrastructures (centre d’entraînement de Frescaty – rénovation de la tribune Sud de Saint-Symphorien) au terrain et à l’aspect sportif. En s’appuyant sur le centre Génération Foot de Dakar ou le centre d’entraînement messin, il parvient régulièrement à vendre chaque été pour plus de 20 millions d’euros. C’était le cas en 2023 avec Georges Mikautadze, recruté par l’Ajax Amsterdam pour 16 millions d’euros hors bonus.
Durant cette intersaison, le FC Metz a, de nouveau, vendu Georges Mikautadze à l’Olympique Lyonnais pour 18,5 millions d’euros, mais aussi Lamine Camara à Monaco pour près de 15 millions d’euros bonus compris et Danley Jean-Jacques à Philadelphia Union pour 1,5 million d’euros, soit 35 millions de recettes au total. Dans l’autre sens, celui des dépenses pour recruter, seul Gauthier Hein a été acheté pour 3 millions d’euros en provenance de l’AJ Auxerre, mais il ne faut pas oublier les 13 millions d’euros pour le rachat du roi Georges à l’Ajax Amsterdam. Le club de Bernard Serin a donc dégagé une plus-value qui avoisine les 19 millions d’euros, soit un peu moins que l’an passé (23,67 millions d’euros), selon le site Transfertmarkt.
La tendance d’un club vertueux se confirme pour le FC Metz qui pointe même à la troisième place de ce classement sur les cinq dernières saisons. Il aurait ainsi dégagé 73,63 millions d’euros de plus-values durant cette période. Lille est largement en tête (242, 65 millions d’euros) de ce classement devant le Stade Rennais (83,36 millions d’euros). À noter que parmi les autres grands clubs du Grand Est, le Racing Club de Strasbourg est déficitaire (-67,70 millions d’euros), ce qui n’est pas le cas du Stade de Reims de Jean-Pierre Caillot (50 millions d’euros). En ce qui concerne, le « Big Three », si l’AS Monaco présente une balance des transferts légèrement positive (10,82 millions d’euros), ce n’est pas le cas des deux gloutons du championnat de France de Ligue 1 : le Paris Saint-Germain (-577,22 millions d’euros) et l’Olympique de Marseille (-148,37 millions d’euros).
Le FC Metz est donc un club sain. Il lui reste désormais à trouver le juste milieu pour se pérenniser enfin pour de bon en Ligue 1.
Arnaud Demmerlé