Avant Roland-Garros, il y a les Internationaux de Strasbourg. Le tournoi qui se déroule cette semaine en Alsace a changé de catégorie pour devenir un WTA 500. Un changement inévitable pour son emblématique directeur Denis Naegelen. Il s'en explique dans le quotidien L'Equipe.
Si tous les regards sont déjà tournés vers la Porte d’Auteuil où l’iconique Rafael Nadal est arrivé pour son probable dernier Roland-Garros. Les Internationaux de Strasbourg battent leur plein avec un casting royal, dont la Tchèque Markéta Vondroušová, la lauréate de Wimbledon 2023, détentrice d’une wild-card. Cette participation est symbolique d’un tournoi qui a changé de catégorie pour devenir un WTA 500. « Il a été constaté qu’il fallait créer deux nouveaux WTA 1000 et quatre WTA 500 pour arriver au calendrier souhaité. Pour les WTA 1000, il n’y a pas eu de mise sur le marché des dates disponibles, ce furent des arrangements de gré à gré. Pour les WTA 500, c’était plus complexe car les dates sont rares. Les prix des cessions étaient connus puisqu’un 500 valait 13,8 millions d’euros. Il a alors été proposé à tous les directeurs de 250 de se porter candidats pour acheter un 500. J’étais dubitatif, mais rester en 250 nous faisait courir un risque de dévalorisation par rapport à un gros tournoi qui sortait de nulle part durant notre semaine« , a expliqué Denis Naegelen, le directeur des IS, dans les colonnes de l’Equipe.
En l’espace d’un an, le budget des Internationaux de Strasbourg a doublé pour avoisiner les 5 millions d’euros. « Il nous fallait faire 100 de croissance« , précise Denis Naegelen, à la tête du tournoi depuis 2009 et qui a prévu un plan d’aménagements sur trois ans. « Passer le central de 2 400 à 5 000 places. Cette année, nous en aurons 3 400. Nous avons pu échelonner pour arriver à 5 000 dans trois ans. Ce n’est pas pareil de remplir 5 000 places que 2 400. Donc nous avons préféré y aller par étapes. Il nous fallait aussi avoir 1 000 places sur les courts n°1 et n°2. Là, nous sommes bons. Nous avons aussi étendu la surface pour offrir plus de confort aux joueuses en installation un village dans le jardin de la piscine voisine. Elles y ont 1 000 mètres carrés d’espace privé« . De quoi devenir pour de bon le troisième tournoi français derrière Roland-Garros et le Masters 1000 de Paris.
Arnaud Demmerlé