À deux jours de la reprise de la Ligue Butagaz Énergie, dont il est le tenant du titre, Metz Handball s’avance confiant grâce à un recrutement de qualité avec des joueuses étrangères, mais aussi pas mal d’internationales françaises. Le club de Thierry Weizman, candidat à sa propre succession, ne présente que le deuxième budget des engagés derrière Brest Bretagne Handball et ses ambitions démesurées.
Hyperprésident de Metz Handball depuis près de deux décennies, Thierry Weizman n’est pas du genre à surpayer une joueuse ou à jeter l’argent par les fenêtres. Avec lui, tout est carré et calibré, au centime près. Quand l’opportunité s’est présentée à lui de recruter Léna Grandveau en août dernier, suite aux déboires financiers des Neptunes de Nantes, il n’a pas hésité une seule seconde. Il lui restait un peu d’argent suite à des départs de joueuses importantes (Kristina Jorgensen, Louise Vinter Burgaard, Alina Grijseels ou Hatadou Sako) et un recrutement intelligent, mais pas clinquant entre le retour de Laura Flippes et Allison Pineau, sortie de sa retraite, les Hongroises Petra Vamos et Szofi Szemerey ou encore la Suédoise Tyra Axner. Le club mosellan possède un budget de 4,54 millions d’euros contre 3,7 M€ l’an dernier (3,2 pour les filles et 500 000 pour les hommes), avec une masse salariale de 2,68 M€.
C’est le deuxième du championnat derrière le Brest Bretagne Handball qui présente quasiment le double avec 8,65 M€ dont 5,03 M€ pour la masse salariale. Il faut dire que le club de l’ambitieux Gérard Le Saint aime depuis un moment sortir la planche à billets sur le marché des transferts. Parfois avec réussite. Mais cette fois-ci, il a fait (sur)chauffer la carte bleue pour le recrutement de la Russe Ana Vyakhireva, considérée, à juste titre, comme la meilleure joueuse de la planète. Il a profité des problèmes financiers de Vipers Kristiansand, le triple champion d’Europe d’affilée entre 2021 et 2023 pour l’attirer dans ses filets, moyennant une indemnité de transfert de 170 000 euros, soit plus du double du salaire annuel des meilleures joueuses de Metz Handball ! Et ce n’est pas tout, le BBH s’est également offert les anciennes Dragonnes Laura Kanor et Méline Nocandy, l’Allemande Annika Lott ou encore la Norvégienne Kristina Lott. Autant dire qu’il est armé pour jouer sur tous les tableaux et chatouiller le club de Thierry Weizman dans la course au titre.
Après la disparition des Neptunes de Nantes et la décision pour Paris 92 de réduire la voilure, c’est Dijon qui monte sur le podium des plus gros budgets de cette Ligue Butagaz Energie avec 2,32 M€, dont 1,35 M€ de masse salariale. Le club alsacien de Strasbourg Achenheim pointe, lui, au neuvième rang avec 1,73 M€ de budget, dont 1,05 pour la masse salariale. Le plus petit budget est celui du promu Sambre Avesnois avec 1,07 M€ alors que le budget moyen est de 2,4 M€. La masse salariale moyenne passe, elle, de 1,5 à 1,4 M€.
Arnaud Demmerlé