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Plus de 830 000 licences sportives délivrées en 2022

Dans le Grand Est, plus de 830 000 licences sportives sont délivrées en 2022 par l’une des 88 fédérations unisport agréées par le ministère chargé des Sports.En dépit d’un net rebond cette année, cela reste inférieur au niveau atteint avant la crise sanitaire. Avec 150 licences pour 1 000 habitants, la région se classe au 10e rang régional. Toutefois, le Bas-Rhin se distingue par un taux plus élevé qu’au plan national. À l’instar des autres régions de France métropolitaine, les sports les plus pratiqués sont le football, le tennis et l'équitation. Le tir sportif est particulièrement prisé dans la région. Les deux tiers des licences sportives unisport sont attribuées aux hommes. S’il demeure des spécificités de pratiques sportives selon le sexe, le football séduit de plus en plus les jeunes femmes.

Publié le 16/04/2024 à 14h03
Clock Lecture 3 min
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Dans le Grand Est, plus de 830 000 licences sportives sont délivrées en 2022 par l’une des 88 fédérations unisport agréées par le ministère chargé des Sports.En dépit d’un net rebond cette année, cela reste inférieur au niveau atteint avant la crise sanitaire. Avec 150 licences pour 1 000 habitants, la région se classe au 10e rang régional. Toutefois, le Bas-Rhin se distingue par un taux plus élevé qu’au plan national. À l’instar des autres régions de France métropolitaine, les sports les plus pratiqués sont le football, le tennis et l'équitation. Le tir sportif est particulièrement prisé dans la région. Les deux tiers des licences sportives unisport sont attribuées aux hommes. S’il demeure des spécificités de pratiques sportives selon le sexe, le football séduit de plus en plus les jeunes femmes.
Publié le 16/04/2024 à 14h03
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En 2022, 835 000 sportives unisport sont délivrées dans le Grand Est, dont 87 % par des fédérations sportives olympiques. Entre 2021 et 2022, le nombre de licences augmente de 15 %. En dépit de ce net rebond, le Grand Est compte 5,5 % de licences en moins par rapport à 2017, un écart parmi les plus élevés de France métropolitaine, où la diminution est de 1,6 %. À l’image du reste de la France, les clubs de la région ont connu une forte baisse du nombre de licenciés durant la saison 2021, en particulier dans les disciplines pratiquées en intérieur. La réduction du nombre de licences ne signifie pas automatiquement que les habitants du Grand Est font moins de sport. La pratique sportive peut s’exercer au sein de fédérations multisports (hors champ de l’étude) ou sans être licencié. À l’échelle nationale, la pratique en club ou en association est en recul au profit d’une pratique plus autonome.

Dans le Grand Est, le nombre de licences pour 1 000 habitants atteint 150 en 2022, ce qui place la région au 10e rang devant la Corse, les Hauts-de-France, l’Île-de-France et l’ensemble des régions d’Outre-Mer. Le Bas-Rhin se distingue : avec 166 licences pour 1 000 habitants, le département dépasse la moyenne nationale (157). A contrario, les départements de l’ouest de la région présentent des taux parmi les plus faibles de France métropolitaine. Dans l’Aube et la Marne, le taux de licences pour 1 000 habitants est respectivement de 123 et 131. La population à l’ouest de la région est relativement plus âgée et la densité d’équipement sportifs par km² y est plus faible.

Football, gymnastique et tir sont relativement plus pratiqués dans le Grand Est

Six fédérations sportives concentrent 55 % des licences délivrées en 2022. Il s’agit du football, du tennis, de l’équitation, du basketball, du « judo, jujitsu, kendo et disciplines associées (DA) » et du handball.

La fédération de football est de loin celle qui délivre le plus de licences, avec près d’une licence sur quatre. Le niveau d’adhésion au football dans la région est significativement supérieur à la moyenne nationale. C’est l’un des sports les plus accessibles, y compris dans les petites communes et les zones rurales. La région dénombre 1 553 clubs qui se partagent 3 379 terrains dits de grands jeux. En 2021, le Grand Est est la région qui compte le plus d’équipements de cette nature.

La fédération de tennis se situe au deuxième rang avec 9,2 % du total des licences délivrées. Si la pratique est légèrement moins répandue qu’au niveau national, la croissance du nombre de licences entre 2017 et 2022 y est plus dynamique.

La fédération de natation est celle dont le nombre de licences augmente le plus entre 2017 et 2022. Cela pourrait s’expliquer par la réforme des licences fédérales mise en œuvre en 2019. La baisse des tarifs pour les pratiquants non compétiteurs et l’extension des services offerts a explicitement pour but d’inciter les clubs à licencier tous leurs membres.

Le nombre de licences en rugby s’accroît autant dans la région que sur le reste du territoire. En 2022, la fédération de rugby atteint le seuil des 10 000 licenciés dans le Grand Est et passe devant la fédération de ski qui, sur la période, perd un quart de ses licenciés.

Dans d’autres fédérations, le nombre de licences se contracte, en particulier s’agissant des sports pratiqués en salle. Les fédérations de handball et de tennis de table perdent 30 % de licenciés, et celle du « judo, jujitsu, kendo et DA » 20 %. La perte de vitesse de ces disciplines est particulièrement marquée dans la région. Sur la même période, le nombre de licences en handball et en judo se replie de 17 % en France métropolitaine. En outre, le handball, surreprésenté dans la région en 2014, est désormais sous-représenté parmi les effectifs de licenciés.

Parmi les fédérations délivrant plus de 10 000 licences, la gymnastique et le tir ont un poids plus important qu’au niveau national : en 2022, 5,9 licences de gymnastique sont délivrées pour 1 000 habitants du Grand Est, contre 4,2 pour 1 000 habitants de France métropolitaine. De même, la fédération de tir a remis 5,4 licences pour 1 000 habitants au niveau régional contre 3,7 au niveau national. La région est particulièrement bien équipée pour la pratique du tir sportif : sur les dix départements comptant le plus de pas de tir, cinq sont dans le Grand Est (les cinq autres se situent dans les Hauts-de-France).

Des taux de licences différenciés selon l’âge et le sexe

Les jeunes de moins de 20 ans détiennent la moitié des licences délivrées dans le Grand Est, tandis que les personnes âgées de 55 ans ou plus, seulement 13 %.

Le nombre de licences par habitant diminue avec l’âge et en particulier après 15 ans. Il est ainsi deux fois plus faible parmi les jeunes de 15 à 19 ans que parmi ceux de 10 à 14 ans. Cette forte différence est commune à l’ensemble des régions, et pourrait illustrer le changement de cadre et d’approche sportive, plus autonome et moins axée sur les compétitions.

À tout âge, le taux de licences masculin demeure significativement supérieur au taux féminin. En 2022, dans la région, 206 licences sont délivrées pour 1 000 hommes et 97 pour 1 000 femmes. L’écart est de l’ordre de 30 % entre 5 et 14 ans, et oscille autour de 65 % entre 20 et 75 ans.

Dans la région, les femmes détiennent un tiers des licences sportives unisport, un taux légèrement supérieur au niveau national. Elles sont très minoritaires dans certaines disciplines (10 % des licences de football ou de tir, 33 % des licences de judo ou de tennis) mais elles sont surreprésentées dans d’autres (80 % des licences en équitation, danse et gymnastique). La proportion de licences féminines a augmenté d’un point en cinq ans. Si les fédérations de football, tennis, judo et karaté comportent peu de femmes, elles connaissent une féminisation de leurs effectifs plus rapide que la moyenne régionale toutes disciplines confondues, de l’ordre de 2 % entre 2017 et 2022.

Ces deux disciplines ont cependant des dynamiques opposées. Le tir est de plus en plus populaire, dans le Grand Est comme dans le reste de la France métropolitaine, avec une augmentation de 12 % des licences entre 2017 et 2022 ; au contraire, la gymnastique perd 14 % de ses effectifs sur la même période (contre -8 % à l’échelle de la France métropolitaine).

Le rugby, le golf et la pétanque demeurent significativement moins pratiqués dans le Grand Est. Et même si le rugby se développe beaucoup, son taux de licences par habitant est le plus bas de toutes les régions.

Au niveau départemental, d’autres disciplines sont surreprésentées. La boxe en Haute-Marne et trois autres dans le Haut-Rhin : le ski (également dans les Vosges), la lutte (aussi dans la Marne), le bowling et sports de quilles.

La popularité des sports pratiqués évolue selon l’âge et le sexe

L’équitation, la gymnastique et le tennis sont les disciplines sportives les plus prisées par les jeunes filles et femmes de la région (37 % des licences délivrées en 2022, tous âges confondus). La gymnastique est surtout pratiquée par les jeunes filles avant 15 ans. Entre 15 et 49 ans, l’équitation, le football et le tennis sont les disciplines les plus plébiscitées. Le football est le deuxième sport du point de vue du nombre de licences parmi les femmes âgées de 15 à 34 ans, et il se classe au troisième rang entre 10 et 14 ans et entre 35 et 49 ans. À partir de 50 ans, les fédérations de tennis et de golf sont celles qui délivrent le plus de licences féminines.

Chez les garçons et hommes de la région, le football occupe une place prépondérante de 5 à 64 ans. Ce n’est qu’après 65 ans que le nombre de licences de golf dépasse celui du football. Le judo conserve la deuxième place chez les garçons de 5 à 9 ans, puis il est remplacé par le tennis pour les 10-14 ans. Si la part de licences en basketball atteint la deuxième place auprès des 15-19 ans, le tennis redevient le deuxième sport le plus prisé chez les 20-49 ans. À partir de 50 ans, le second sport le plus pratiqué par les hommes est le tir. Cette discipline arrive au troisième rang des sports les plus pratiqués dès la tranche d’âge 20-34 ans. C’est une spécificité régionale.

D’après les dernières estimations de l’Injep, le nombre de licences continuerait d’augmenter en 2023 et pourrait atteindre ou dépasser le niveau d’avant-crise. L’organisation des jeux olympiques 2024 en France pourrait confirmer cette tendance.

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