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Sara Balzer, reine des Jeux en escrime ?

La sabreuse alsacienne de 29 ans, soutenue par la Caisse d'Epargne Grand Est Europe, pourrait bien être la reine des Jeux Olympiques en escrime. Numéro 1 mondiale de sa discipline, elle peut rêver de l'or en individuel comme en équipe.

Publié le 24/07/2024 à 20h53
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FF Escrime
La sabreuse alsacienne de 29 ans, soutenue par la Caisse d'Epargne Grand Est Europe, pourrait bien être la reine des Jeux Olympiques en escrime. Numéro 1 mondiale de sa discipline, elle peut rêver de l'or en individuel comme en équipe.
Publié le 24/07/2024 à 20h53
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C’est l’heure de Sara Balzer pour l’or. L’escrime alsacienne de 29 ans est au sommet de son art et débarque à ses Jeux Olympiques avec une pancarte énorme dans le dos : celle de la grandissime favorite  de la compétition de sabre qui aura lieu, le lundi 29 juillet, au Grand Palais de Paris.

Pas la même musique lors des grands rendez-vous

Sara Balzer est depuis deux saisons la star incontestée et incontestable de sa discipline. Numéro 1 mondiale, la Strasbourgeoise a régné sans partage sur la Coupe du monde avec des succès à Alger (2023 et 2024), Saint-Nicolas (Belgique, 2023 et 2024), Batoumi (Géorgie, 2023) ou encore Plovdiv (Bulgarie, 2024). « Je ne me vois pas différemment d’avant. Je ne me colle pas une étiquette de favorite. Je laisse cela aux autres. Je me concentre que sur moi et mon escrime », explique-t-elle dans les colonnes du Figaro. 

Sara Balzer a, malgré tout, coincé lors des autres grands rendez-vous. Éliminée dès les quarts de finale des Mondiaux 2023 de Milan (Italie) par la Bulgare Yoana Ilieva (8-15), elle n’a remporté que la médaille d’argent cette même année-là à Plovdiv. Elle n’aura donc pas le droit à l’erreur à Paris face à une concurrence féroce : la Japonaise Misaki Emura, double championne du monde en titre, les Grecques Theodóra Gkountoúra et Déspina Georgiádou, sans oublier sa compatriote Manon Apithy-Brunet, l’ex-numéro 1 mondiale. 

Résilience et déclic psychologique

Sara Balzer veut croire à sa bonne étoile et se montre plus déterminée que jamais à briller. Il faut dire qu’elle revient de loin et n’est pas du genre à oublier d’où elle vient. En juillet 2017, elle se blesse gravement pour ses premiers Mondiaux alors qu’elle commence à faire partie des dix meilleures sabreuses de la planète. Bien partie pour rallier les quarts de finale au détriment de l’Italienne Irene Vecchi (future médaillée de bronze, ndlr), elle se rompt, sur la piste, les ligaments croisés du genou. La blessure par excellence pour les sportifs de haut niveau. Au-delà des conséquences physiques, c’est, surtout, psychologiquement que l’Alsacienne, alors âgée de 22 ans, va payer le plus lourd tribut. « Pendant trois ans, je n’osais pas faire de fente et à l’escrime, c’est un peu compliqué sans fente. Il a fallu que j’effectue un gros travail pour réapprendre à ne pas avoir peur d’attaquer, à avoir confiance dans mon genou. D’autant plus que je n’avais sans doute pas fait la meilleure rééducation que j’aurais pu faire. »

Touchée, mais pas coulée, Sara Balzer va mettre toutes les chances de son côté pour (re)trouver le devant de la scène, sans brûler les étapes. Elle collabore avec une préparatrice mentale de l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), d’abord Anaëlle Malherbe, puis Cecilia Delage. Un apport positif, aussi bien en tant qu’athlète que femme. « Elles m’ont apporté énormément d’outils pour mieux gérer certaines situations que je rencontrais, comme la pression par exemple. J’ai toujours aimé ce travail d’introspection, d’apprendre qui on est, comment on est, pourquoi on est comme ça. J’étais curieuse de cela. Ce sont des domaines qui m’intéressent beaucoup. On ne peut pas faire ce travail et gérer cela très bien seul mais je trouve cela plus rapide et efficace avec quelqu’un. »

Qualifiée en 2021 pour les Jeux Olympiques de Tokyo en tant que remplaçante, elle contribue à la très belle médaille d’argent par équipes, décrochée avec Manon Brunet, Cécilia Berder et Charlotte Lembach. Mais Sara Balzer n’est pas du genre à jouer les seconds rôles et ne se contente pas de cet accessit collectif. Depuis trois ans, elle n’a cessé de progresser. Elle veut désormais marquer l’histoire et peut croire au doublé au Grand Palais de Paris, comme les Russes  Sofia Pozdniakova en 2021 et Yana Egorian en 2016 à Rio (Brésil). La France, vice-championne du monde 2023, sera sans doute la nation à battre, le 3 août prochain. Un statut que Sara Blazer commence à connaître sur le bout des doigts et devra assumer pour que son rêve se transforme en or.

Arnaud Demmerlé

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