Le petit frère arrive en 2025. Porté par les organisateurs du Moselle Open, un nouveau tournoi, un Challenger 75, verra le jour à Thionville, du 2 au 9 mars prochain.
« Le sport joue un rôle essentiel dans la dynamisation et l’attractivité des territoires. C’est même le levier le plus important avec la culture. » Pierre Cuny, maire de Thionville, a décidé de faire du sport l’un de ses chevaux de bataille depuis plusieurs années et les résultats parlent en sa faveur. La ville de Moselle Nord connaît une très belle vitalité en la matière. L’US Thionville-Lusitanos, le club de foot, reste sur trois montées successives, évolue désormais en National 2 et rêve d’un nouveau beau parcours en Coupe de France, comme l’an dernier avec ce 32e de finale historique et indélébile à Saint-Symphorien face à l’Olympique de Marseille. Thionville Moselle Handball est, lui, monté en National 1, le troisième échelon national alors que le Sporting Club de Thionville, premier club labellisé communautaire, excelle en natation et en water-polo.
L’édile thionvillois rêve désormais d’accueillir une étape du Tour de France en 2026, pourquoi pas en partenariat avec le Luxembourg ou la Ville de Sarrebourg, candidate depuis de nombreuses années. Avant ça, la deuxième ville de Moselle va abriter, du 2 au 9 mars prochain, un tournoi de tennis, un Challenger 75, dont le directeur sportif sera Ted Ranghella, le président du Tennis Club de Thionville. « Un aboutissement de la réflexion entamée il y a 3 à 4 ans », précise Pierre Cuny.
Derrière ce projet, on retrouve les organisateurs du Moselle Open et la société All In Moselle de Jo-Wilfried Tsonga et Thierry Ascione. « Nous sommes très heureux d’amener un nouvel événement de cette ampleur en Moselle », annonce le quadruple vainqueur du tournoi messin (2011, 2012, 2015 et 2019). Des joueurs classés entre la 87e et la 230e place mondiale devraient donc participer à la première édition du Thionville Open, qui sur le long terme pourrait se dérouler une année sur une deux, à partir de 2027, à Esch-sur-Alzette. « Je dois prochainement rencontrer Georges Mischo, le Ministre des sports et Christian Weis, le bourgmestre », admet Pierre Cuny.
Thionville ne possède pas un équipement comme les Arènes, mais un nouvel écrin flambant neuf de 4 800 mètres carrés : le Spot (Site Polyvalent Omnisports de Thionville) en lieu et place de l’ancien gymnase Jean Burger. « On avait trois possibilités : ne rien faire, le réhabiliter dans sa configuration actuelle ou le repenser à travers un bâtiment plus performant. La troisième option a été retenue pour un coût de 14 millions d’euros », avance Pierre Cuny. Occupé au quotidien par l’ATGRS (Association Thionvilloise de Gymnastique Rythmique et Sportive), le premier club français et par le Club Escalade Évasion de Thionville, le SPOT est un « bâtiment exceptionnel », dixit Yves Henri, le président de la SAS Open de Moselle avant de poursuivre. « On part d’une feuille blanche, mais quand on sait faire le Moselle Open, on sait tout faire. » Avec l’espoir de monter rapidement en catégorie pour devenir un Challenger 125.
La première édition sera décisive. Pour mettre tous les atouts de son côté, les organisateurs devaient trouver une solution à une équation longtemps insoluble : avoir deux terrains d’entraînement avec la même surface, la résine, que les courts de compétition. Leur planche de salut est venue d’Hettange-Grande, de son club de tennis local présidée par Muriel Rivet et de son maire Roland Balcerzak. « Je suis ravi Hettange-Grande soit de la partie, en tant que locomotive dans ce projet. » Le train « Thionville Open » est, lui, bien attendu en quai du 2 au 9 mars prochain.
Arnaud Demmerlé